Retraite et psychologie, un enjeu sous-estimé

La retraite est souvent perçue comme une libération après une vie de travail intense. Pourtant, cette transition peut aussi être source de troubles psychologiques, d’angoisses et de remises en question profondes. Il ne s’agit pas seulement d’un arrêt professionnel, mais d’un changement de rythme, de statut social et parfois d’identité. C’est un moment de bascule, et comme tout changement majeur, il s’anticipe.

Retraite – Un tournant psychologique majeur

Passer de l’activité à l’inactivité, de l’utilité sociale à une sensation de vide peut être vécu comme une perte. Selon une étude de l’INSERM, près de 20 % des nouveaux retraités vivent mal cette transition, présentant des symptômes proches de la dépression. L’impact psychologique est donc bien réel, souvent invisible, et peu accompagné.

• Changement de rythme : les journées ne sont plus structurées par un cadre professionnel.

• Sentiment de vide ou d’inutilité : la disparition du sentiment d’être utile peut affecter l’estime de soi.

• Réajustement des rôles sociaux : le départ à la retraite modifie les dynamiques familiales, conjugales et amicales.

Préparer sa retraite, ce n’est donc pas seulement prévoir son budget ou ses loisirs, c’est aussi prendre soin de sa santé mentale.

Retraite – Des chiffres qui parlent

• D’après l’OCDE, 28 % des retraités européens souffrent d’un trouble anxieux ou dépressif léger à modéré dans les trois premières années suivant leur départ.

• En France, une étude menée par Malakoff Humanis en 2022 montre que 36 % des personnes approchant la retraite redoutent cette étape.

• Près de 50 % des jeunes retraités affirment avoir ressenti une baisse d’énergie ou de motivation dans les mois suivant leur départ.

Ces chiffres confirment que le passage à la retraite est une transition critique qu’il faut anticiper, à la fois émotionnellement, cognitivement et socialement.

Retraite – Comprendre les conséquences psychologiques concrètes

1. Le deuil de l’identité professionnelle

Lorsqu’on a passé 30 ou 40 ans à s’identifier à une fonction, un métier, une équipe, la perte de cette identité professionnelle peut créer un déséquilibre profond. Certaines personnes parlent de « perte de repères » ou de « sentiment d’effacement ».

2. Isolement et solitude

Le travail est souvent un espace de sociabilité structurant. Le départ à la retraite peut entraîner un isolement, notamment lorsque le lien social reposait majoritairement sur le milieu professionnel.

3. Changement de rythme : un défi d’adaptation

Certains vivent mal la disparition du cadre temporel structuré. Le temps libre, tant attendu, devient un espace vide à combler, générant parfois de l’angoisse.

4. Impact sur le couple et la vie familiale

La retraite peut aussi bousculer l’équilibre familial : plus de temps passé ensemble, redéfinition des rôles dans le couple, adaptation des habitudes quotidiennes. Parfois, cela révèle des tensions latentes.

Retraite – Comment savoir si je vis mal cette transition ?

Je constate qu’il existe des points communs de signaux permettant d’identifer si la retraite est un cap difficile à passer :

• Une perte de motivation à démarrer la journée.

• Des troubles du sommeil ou une irritabilité accrue.

• Une tendance à s’isoler, à refuser les sorties.

• Une perte d’intérêt pour des activités autrefois plaisantes.

• Une sensation de vide, voire d’inutilité.

Ces signes ne doivent pas être ignorés. Ils témoignent d’une transition mal vécue qui mérite écoute, soutien et accompagnement. C’est en quelques séances que le Cabinet C Bonnard peut vous accompagner à remonter à la surface pour retrouver vos ressources et de l’énergie.

Retraite – D’où viennent ces difficultés ? Les origines psychologiques

Souvent j’entends, des phrases faisant ressentir de la tristesse voir de la colère issue :

• Des croyances culturelles : « Si je ne travaille plus, je ne sers plus à rien. »

• Des injonctions sociales : « Tu devrais être heureux d’être à la retraite. »

• Une faible préparation mentale à ce changement de rythme.

• Des deuils non résolus ou des fragilités psychiques antérieures qui se réveillent.

Comprendre ces origines permet de se réconcilier avec cette étape, de l’aborder autrement. Le changement déstabilise l’équilibre établi. L’idée est de retrouver un équilibre en mettant place des petites actions.

Retraite – Pourquoi la thérapie brève est particulièrement adaptée

Les thérapies brèves (comme les TCC ou l’approche systémique) sont des outils puissants pour accompagner cette transition :

1. Cibler les problématiques

Elles permettent de travailler rapidement sur les émotions, les croyances limitantes, ou les comportements d’évitement qui freinent l’adaptation.

2. Reprendre du pouvoir sur sa vie

En quelques séances, elles offrent des clés pour agir concrètement sur son quotidien, mieux gérer ses pensées et ses émotions.

3. Remettre en mouvement

Elles visent l’autonomie psychique : retrouver de l’élan, redonner du sens, ouvrir le champ des possibles.

Et si c’était un nouveau départ ?

La retraite, bien préparée, peut devenir une formidable opportunité de reconquête de soi, de liberté retrouvée, d’exploration. Mais elle ne s’improvise pas.

Prendre soin de son bien-être psychique est un investissement précieux pour vivre cette étape avec plus de sérénité. La thérapie brève, par son efficacité et sa focalisation sur le présent et les solutions, peut être un accompagnement puissant et libérateur.

Parce qu’il n’est jamais trop tard pour mieux vivre. Même à la retraite.

Besoin d’en parler? A votre écoute !

Je reçois en cabinet à Tassin la demi-Lune(69) ou en visio  

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